Transparence et bonne gestion des deniers publics

Force est de constater que le niveau provincial non seulement manque encore cruellement de transparence quant aux budgets saupoudrés de-ci de-là, mais que la gestion des outils provinciaux reste encore nébuleuse malgré les timides avancées mises en place suite aux scandales de la législature en cours.

Ecolo poursuivra son action pour une meilleure gestion et une meilleure transparence des outils et leviers qui relèvent de la province.

Afin de permettre à la province de développer des politiques en phase avec la réalité de terrain, Ecolo propose de mettre en  place des organes d’avis et des partenariats avec les différents secteurs concernés ainsi que de mettre en place des dynamiques transversales entre les différentes administrations provinciales.

Proposition : créer des organes d’avis avec les acteurs de terrain dans les politiques menées par la province

Proposition : créer une dynamique transversale entre les administrations provinciales

Les communes ne disposent pas toutes de moyens suffisants pour remplir l’ensemble de leurs missions. Tant que les provinces existent, les services techniques des provinces pourraient être davantage encore qu’aujourd’hui à la disposition des communes pour les soutenir dans l’accomplissement de missions pour lesquelles elles sont démunies en personnel. Certaines des politiques provinciales pourraient, de manière pertinente, devenir des services d’appui aux communes, au plus grand bénéfice du citoyen (petite enfance, environnement, santé, infrastructures sportives…). Ceci se fait déjà en partie par exemple en matière de travaux de voirie via Hainaut Ingéniérie Technique (HIT) qui joue le rôle d’auteur de projet pour les communes. Ou encore dans la réalisation d’un outil de gestion du prêt pour les bibliothèques.

Une telle option politique permettrait par ailleurs de préparer le transfert des compétences et des moyens pour assurer leur exercice au niveau des communes ou des communautés de territoire. Il ne s’agit pas ici de saupoudrer quelques budgets sous un label de “supracommunalité” tendant à légitimer la province dans sa forme actuelle, mais de mettre en place des mécanismes réels et objectivables qui viennent en soutien aux communes sans mettre à mal leur autonomie.

Proposition : développer des services d’appui aux communes dans les secteurs pertinents (santé, administratif, juridique, pst, audit énergétique, économie d’énergie,…)

Si Ecolo veut garantir une bonne utilisation des deniers publics, nous ne voulons pas pour autant empêcher des associations ou des services, actuellement largement financés par les provinces, de fonctionner. Ecolo maintiendra les aides aux associations existantes utiles à l’intérêt public (services aux personnes, sports, culture, …) mais sera attentif à la bonne utilisation de ces moyens, dans la transparence et l’objectivité.

Ecolo refuse que ces moyens soient utilisés à entretenir la clientèle des partis (saupoudrage des subsides aux associations amies, primes diverses intéressant les citoyens qui rentrent dans le profil socio-économique du parti,…) ni à l’entretien ou la promotion de l’institution elle-même (campagnes de publicité pour la province, relations publiques, …) tel que cela est parfois le cas actuellement.

Proposition : diminuer les budgets relatifs à la promotion de l’institution

Proposition : créer une charte associative reprenant un cadastre et un suivi des aides aux associations et négociée avec le secteur associatif afin de reprendre des critères clairs de subsidiation

Proposition : mettre en place un programme de soutien financier objectivable aux communes qui offrent des services au profit d’usagers issus des communes alentours

Par souci de transparence et d’efficacité, Ecolo souhaite par ailleurs regrouper au sein d’une seule asbl la gestion des fonds européens.

Proposition : regrouper au sein d’une seule asbl la gestion des fonds européens

La province gère un patrimoine important dont les capitaux et les produits financiers doivent servir à un développement global durable.

Proposition : se poser la question de la destination des placements de la province, principalement en orientant les réserves financières vers des fonds d’épargne éthiques.

Afin de s’assurer que chaque proposition va dans le sens du développement durable, les mesures devront être examinées, testées et, le cas échéant améliorées ou modifiées en ce sens.

Proposition : les critères projetés pour les tests de durabilité seront soumis à une commission consultative chargée du développement durable. Les décisions feront l’objet d’un suivi et d’une évaluation par cette commission.

La province de Hainaut, en tant que pourvoyeuse de services, doit participer à repenser un développement économique mis au service des besoins humains, en privilégiant la création d’emplois durables et de qualité ainsi que le respect des ressources naturelles et de notre environnement.

Proposition : relocaliser les activités économiques qui répondent à un besoin réel et qui sont porteuses de sens, notamment en développant l’économie sociale (renforcement des clauses sociales et environnementales dans les marchés publics).